Bien que les valeurs des parts de près de trente sociétés civiles de placement immobilier aient diminué, les nouveaux véhicules continuent de faire état de rendements attrayants sur leurs récents investissements. De plus, la tendance à la baisse des taux actuelle devrait permettre au marché de regagner son attrait.
1/Fin des mauvaises nouvelles
Les mauvaises nouvelles semblent s’éloigner, alors qu’à partir du printemps 2023, le mouvement de dévaluation des parts commence à se stabiliser, avec une trentaine de dévalorisations enregistrées jusqu’à présent, mais un ralentissement est observable, avec seulement quatre baisses notées au cours du deuxième trimestre 2024. Par ailleurs, la mise sur le marché de nouveaux produits se poursuit régulièrement, témoignant d’une adaptation à un marché immobilier ébranlé par des taux d’intérêt encore très élevés, malgré les tendances à la baisse initiées par les banques centrales européenne et américaine.
2/ Des rendements de plus en plus élevés
Les résultats des SCPI, notamment ceux des nouvelles entités en phase de lancement, continuent de surprendre par des taux d’acquisition soutenus, malgré les signes d’un ralentissement potentiel du marché. Au deuxième trimestre de 2024, les SCPI ont annoncé une performance d’acquisition moyenne de 7,60 %, comme l’indique Romain Hignard, analyste chez Rock’n Data. Ce chiffre provient d’une analyse des 38 acquisitions pour lesquelles les gérants ont fourni des informations, sur un total de 85 biens immobiliers acquis. Dans ce contexte favorable, les jeunes SCPI se démarquent, tandis que les plus anciennes se retrouvent préoccupées par leur portefeuille d’actifs acquis à des rendements inférieurs dans un passé récent, rendant la compétition avec les nouvelles acquisitions plus ardue.
Nous devrions tenir notre objectif de rendement de 7,5 % cette année », anticipe Alexis Kargayan, directeur commercial chez Arkea Reim, qui gère la SCPI Transitions Europe
3/ Une meilleure prime de risque pour les SCPI
Début février 2025 le Livret A devrait enregistrer un taux de 2,60 à 2,70 selon les estimations de l’économiste Eric Dor tandis que le rendement moyen des fonds en euros pourrait se limiter à 2,50 pour 2024 d’après les prévisions du cabinet Facts & Figures. Les fonds à formule et autres fonds obligataires, dont les rendements sont étroitement liés aux variations des taux, risquent également de perdre de leur attrait. Dans ce contexte, la prime de risque entre ces actifs peu risqués et les SCPI est susceptible de s’accroître, accentuant l’intérêt pour les investissements plus rémunérateurs.
4/De nouvelles possibilités d’investissement avec les SCPI
Avec l’ordonnance du 3 juillet dernier, les SCPI bénéficient désormais d’une flexibilité accrue en leur permettant d’acquérir des biens meubles, en sus des immeubles traditionnels. Cette évolution stratégique offre aux gérants de SCPI l’opportunité d’optimiser l’espace locatif en répondant aux exigences contemporaines du marché, telles que la conversion de bureaux en espaces de coworking et de coliving. En outre, les SCPI pourront directement percevoir les revenus additionnels issus de ces activités, tout en intégrant des installations de sources d’énergie renouvelable, telles que des panneaux photovoltaïques, afin d’améliorer l’efficacité énergétique des propriétés acquises.
5/Des parts de plus en plus abordable
Dans un contexte économique en constante évolution, il est envisageable que certains courtiers proposent d’allouer mensuellement entre 50 et 100 € dans un portefeuille de SCPI soigneusement sélectionnées, permettant ainsi de diversifier les risques inhérents à l’investissement immobilier. Cette initiative pourrait être renforcée par la tendance observée chez certains dirigeants à réduire leurs engagements financiers, qui atteignaient auparavant plusieurs milliers d’euros, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités d’investissement pour un public élargi. Ce qui indirectement pourrait faire plus baisser le risque SCPI sans pour autant affecter énormement le rendement.